Née comme le bouddhisme vers le VIème siècle avant notre ère, la religion jaïne compte aujourd’hui environ quatre millions de fidèles sur le sous-continent indien. Une goutte d’eau dans l’océan de l’Inde ( 1,2 milliard d’habitants ). Pourtant cette communauté, fidèle depuis plus de vingt-cinq siècles à ses principes de non-violence et de végétarisme absolu, a parsemé le paysage de ses temples, des merveilles toujours soigneusement entretenues.
Mais qui sont les jaïns ?
Strictement végétariens afin de préserver toute vie animale, les jaïns s’interdisent même de consommer des légumes poussants sous terre, de craintes de tuer quelques insectes en les arrachant. Certains vont jusqu’à porter un foulard sur la bouche, de peur d’avaler un moustique ou une mouche. Malgré ces contraintes, les jaïns ont toujours occupé une place éminente dans la société indienne.
Les Jaïns vénèrent 24 maîtres spirituels, les tirthankaras. Leurs effigies peuplent les temples de cette secte qui représente moins de 1% de la population indienne. Celle-ci recrute depuis des siècles dans les milieux les plus aisés, riches commerçants ou intellectuels. Cette prospérité les a conduits à choisir pour leurs statues et leurs temples les marbres les plus fins, que les artistes ont sculptés comme de l’ivoire.
Le temple Adinath – un des plus beaux temples Jaïn
Situé dans un vallon boisé de la chaîne des Aravalli, l’ensemble des temples de Ranakpur dominé par le temple Adinath est l’un des cinq grands lieux de pèlerinage du jaïnisme.
Une architecture complexe
La dimension et la complexité architecturale de l’édifice en marbre blanc ainsi que sa riche ornementation en font le spécimen sûrement le plus marquant de l’architecture sacrée de l’Inde de l’Ouest.
Les piliers
Le bâtiment a la forme inhabituelle d’un quadrilatère avec quatre entrées distinctes. Chaque entrée conduit au sanctuaire central qui abrite l’image à quatre faces d’Adinath. Le tout en passant par une véritable forêt de colonnes. Chacun des 1444 piliers du temple est sculpté de motifs floraux différents, avec en point d’orgue le jeu d’ombres et de lumières à mesure que le soleil se déplace.
Les volutes
Les volutes sculptées en filigrane qui ornent le plafond et les déesses à la grâce exubérante qui forment les consoles sont stupéfiantes. Sur l’une des colonnes faisant face au sanctuaire, un panneau sculpté représente Dharna Shah, le fondateur du temple, qui était ministre du maharaja du Mewar, et son architecte Depa.
Les sculptures
Ce temple est paré d’une profusion de sculptures d’une grande finesse d’exécution. Les détails des portes, des portiques, des piliers, des niches et des plafonds sont époustouflants. Le marbre est par endroits si finement ciselé qu’il en devient translucide.
Et partout, jusque dans les plus infimes recoins, une débauche de statues de divinités, de danseuses, d’êtres fantastiques ou de figures géométriques. Fascinant !
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