Mariage – La gêne des invités faux-tographes – #0115

Les ordinateurs désormais grand-public, la dématérialisation des images, la généralisation de l’accès à Internet, l’arrivée des smartphones, puis l’apparition des réseaux sociaux … Tout cela ouvre la porte à la consommation de masse. Tout va désormais beaucoup plus trop vite… Désormais, les photos se créent aussi vite qu’elles se consomment. Elles se multiplient, se partagent, et deviennent le premier vecteur de communication. Le numérique rend tout accessible, instantanément  et facilement.

Les souvenirs sont à portée de main et tout le monde est devenu photographe. On prend tout et n’importe quoi, souvent même n’importe comment… ce qu’on partage ensuite avec sa communauté. L’image a pris une place prépondérante dans nos vies. Les mariés n’y échappent pas! L’usage massif de téléphones et autres appareils photos par les invités faux-tographes est un sujet qui irrite souvent les photographes professionnels et fait, tous les étés, l’objet de nombreux articles comme celui-ci sur les réseaux sociaux. Devant cette ruée d’invités faux-tographes, le risque pour l’officiel est de rater une bonne image. Alors, …

Comment gérer les invités faux-tographes du mariage ? Malpolis, grossiers ou des gens adorables, je n’en doute pas… Mais se rendent-ils compte du souci majeur qu’ils occasionnent aux photographes ? Depuis quelques années maintenant, la photo numérique est accessible à tous. Smartphones, IPads, tablettes… plus l’appareil est petit, plus les bras sont tendus et levés.

Je peux tout à fait comprendre que chacun ait envie de repartir avec un souvenir. Mais il peut être dommage de vivre cette journée à travers un écran, surtout quand un photographe professionnel est présent pour remplir cette mission.  De plus en plus de convives ne savent plus apprécier le spectacle… les plus belles images ne restent plus gravées dans leur mémoire, mais stockées dans le disque dur d’un smartphone. Ils n’ont toujours pas compris l’intérêt de payer un petit millier d’euros un photographe professionnel…

Ci-dessous, quelques exemples d’une prise de vue à bout de bras, de mauvaise qualité et donc inefficace. Elles racontent quelque chose de notre époque : le patrimoine photographique est en grand danger.

invités faux-tographes

invités faux-tographes

Je me suis décidé à écrire cet article coup de gueule, non pas pour culpabiliser ou critiquer aveuglément, mais plutôt pour sensibiliser les mariés et leurs invités sur cette débauche de bras levés, de comportements irrespectueux qui deviennent une normalité depuis quelques temps et qui vont s’aggraver dans les années à venir, si nous n’agissons pas ensemble rapidement.

J’ai un avis très tranché sur ce phénomène. Et je préfère m’engager ainsi, parce que cela me semble plus intéressant pour tous – Que vous soyez convive ayant eu le privilège de recevoir une invitation pour un mariage cet été ou futurs mariés préparant le plus beau jour de votre vie -.

 

C’est quoi un invité faux-tographe ?

Il y a encore quelques années, c’était le photographe amateur du mariage : le seul membre de la famille équipé d’un bon matériel photo. Il se sentait obligé de se comparer au professionnel présent. Il voyait dans la grosseur de son matériel le prolongement de sa virilité. S’il se montrait trop prétentieux, le professionnel avait vite fait de le remettre à sa place.

Aujourd’hui, nous sommes tombés dans l’absurde. En plus des amateurs équipés, nous sommes envahis par les bras tendus et levés. Peut-être veulent-ils mettre en avant leur IPad et autres IPhone X. C’est comme dire aux autres : «Hé, regarde, je suis branché avec la dernière technologie».

 

Concrètement, c’est quoi le problème des invités faux-tographes ?

Une pollution visuelle

Systématiquement, à chaque moment clé du mariage, on retrouve d’innombrables paires de bras levés dans l’environnement proche des mariés. Les smartphones et autres compacts sont peu qualitatifs, obligeant les personnes à se rapprocher.

Il est alors très difficile pour le photographe d’immortaliser les mariés en ayant un arrière-plan propre. Il doit être confirmé et faire preuve de vigilance pour pouvoir faire abstraction du phénomène.

 

Des déplacements intempestifs

⇒ Une anecdote personnelle vécue en mairie

« Tapi dans un coin de la salle des mariages, à quelques mètres des mariés, paré de mon Nikkor 70-200 mm f/2.8, je me poste à l’affut du “premier baiser” des mariés au moment où Monsieur le Maire annonce fièrement : “Je vous déclare mari et femme!”

Lunettes remontées, l’œil dans le viseur, index sur le déclencheur, mise au point ok… et soudain l’image s’assombrie. Un marasme brun apparait dans ma visée ! Je lève alors les yeux de mon appareil pour comprendre. J’aperçois l’une des invités, à quelques mètres devant moi, venue immortaliser ce moment elle aussi. Je ne peux pas crier, et elle est trop loin pour que je me déplace… Le temps d’un ” psitt !!! ” discret, l’invité se retourne et me dit étonnée :” oups, pardon je ne t’avais pas vu! “… »

En tant que photographe, j’ai quand même la chance de pouvoir faire un pas de côté, prendre un cliché par-dessus une épaule, ou déclencher en une fraction de seconde, juste avant qu’un bras n’apparaisse dans le champ, ou juste après qu’une silhouette ne disparaisse.

Mais c’est encore plus compliqué pour le vidéaste de mariage. Une séquence vidéo dure plusieurs secondes. C’est un laps de temps largement suffisant pour que des invités entrent et sortent du champ de la caméra, ou se plantent devant et soient filmés de dos. Le vidéaste sérieux travaille avec plusieurs caméras pour obtenir des plans différents. Avec sa caméra au poing tout en filmant, il fait la police pour que sa seconde camera sur pied ne soit pas bouchée. J’ai personnellement vu des vidéastes à deux doigts de la crise de nerf.

 

Une pollution sonore

Quand on parle d’invités faux-tographes, on pense aussi à “smartphone“. On oublie souvent que derrière cette appareil, il y a un téléphone qui sonne toujours au mauvais moment…

Il n’est pas rare qu’un portable sonne pendant la cérémonie et pour le pire, dans un moment censé être émouvant… Je ne comprends pas, on le sait depuis le temps qu’on l’utilise, ce satané portable ne sonne jamais quand il faut. Et tout cela pour une conversation futile et envahissante. « Je ne peux pas te parler là, on se parle plus tard », « T’es où… le prêtre a presque fini avec les mariés »…

Quel manque de respect pour le célébrant et les mariés. Incroyable que certains invités n’aient pas d’eux-mêmes le réflexe de couper leur sonnerie !

 

Une émotion qui n’existe plus lors des moments solennels

Une journée de mariage est ponctuée de plusieurs moments clés. Des moments qui demandent toute l’attention de l’assistance car c’est de la pure émotion. Cette émotion doit être partagée par tous les invités. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils sont conviés.

Or, de nombreux invités ne partagent plus le bonheur des époux. Ils passent leur temps à faire des photos pourris, en gênant de manière considérable le photographe du mariage. Les larmes de joie des invités, les émotions fortes de voir son amie, sa cousine, sa nièce en blanc… ont été effacées par la technologie moderne.

Voici quelques exemples :

⇒ Le père de la mariée qui filme au camescope

Placé au premier rang dans l’église, le père de la mariée filme la célébration de mariage. Comment peut-il y avoir de l’émotion et des larmes dans ses yeux pendant le consentement… si celui-ci est concentré sur son écran et armé d’ondes numériques ?

⇒ La mariée qui entre dans l’église

La mariée entre dans l’église au bras de son père. Celui-ci est fier. L’émotion est à son comble. Instant unique et solennel dont le couple n’a qu’une envie : s’en souvenir toute la vie. Le couple ne s’inquiète pas trop, puisque leur super photographe sera là pour immortaliser le moment… Mais pas que lui, malheureusement …

J’expliquais donc que la mariée entre dans l’église au bras de son père. Elle essaie de regarder au fond la réaction de son futur époux. Ce dernier essaie également d’apercevoir sa femme arriver… Tout le monde s’est rué dans l’allée centrale pour prendre une photo. Le couple se cherche du regard. « Elle est où ma princesse ? » « Derrière l’oncle Edouard, Mamie Ginette et le cousin Patrick qui prennent des photos… ». Quant au photographe, il essaie aussi de faire des photos. Il doit se frayer un chemin dans la foule des invités faux-tographes massés dans l’allée avec les bras tendus.

Désolé pour le futur marié, qui n’a même pas pu profiter du spectacle… Dégoûté pour lui, il n’aura pas vécu ce moment émouvant où il voit arriver sa future femme au bras de son père ! Oui, le futur mari a raté le moment le plus émouvant d’un mariage à cause des invités.

 

invités faux-tographes

⇒ Le consentement des époux

Le consentement des époux et le passage des alliances. MON DIEU ..! c’est le cas de le dire… un vrai parcours du combattant. C’est pourquoi il est rare que je fasse des photos du passage des alliances, parce qu’elles peuvent être réalisées tranquillement plus tard.

Par contre, je suis tourné vers l’assemblé, très attentif à la recherche d’une émotion de la famille proche qui, elle, ne peut pas être reproduite plus tard… Et là, l’oncle Edouard, la tatie Danielle, le cousin Hubert…  Tous ont dégainé leur tout nouveau Nikon (ou leur téléphone portable équipé de Instagram – vachement moins encombrant -) et s’en donnent à cœur joie. Les Flashs crépitent.

 

invités faux-tographes

⇒ La sortie de l’église

La sortie des mariés de l’église est là encore un moment d’émotion qui se perd. Les manifestations de cris, et surtout les applaudissements disparaissent peu à peu. Il est vrai qu’il est difficile pour certains d’applaudir avec son dernier Ipad dans les mains, et crier encore moins, car cet outil technologique filme aussi avec le son. Certains invités sont devenus esclave de la nouvelle technologie !

 

Des photos de groupe loupées

Comme vécu par de nombreux photographes, je croise les doigts au moment de réaliser quelques photos de groupe. A la base, plus le nombre de personnes à photographier est important, plus il est difficile d’avoir un résultat parfait – capter tous les regards, aucun clignement des yeux etc -.

Les plus motivés sont parfois même énervés de devoir attendre les retardataires pour ces photos de groupe. Une séance de quelques seconde peut très vite en agacer plus d’un, si elle s’éternise durant de longues minutes.

Imaginez donc le résultat lorsque le photographe est, de surcroît, entouré d’invités qui shootent par-dessus ses épaules… à droite… à gauche. Les mariés et leur famille ne savent plus qui regarder, étant sollicités par plusieurs personnes à la fois… Et la séance s’éternise.

Une personne m’a déjà fait la réflexion : « Sur le paquet de photos que vous prenez, il y en aura forcément une qui sera bonne ! ». Je réponds alors que mon travail ne consiste pas à shooter 30 photos en rafale pour en assurer une bonne !

 

Un manque de respect…

⇒ pour le travail des prestataires du mariage : photographe et vidéaste

Le photographe de mariage est un photographe de commande. Il est rémunéré pour réaliser des photographies conformes aux souhaits de ses clients. Il a pour mission de montrer le mariage tel que ses clients l’ont rêvé… Il a donc envie de bien faire son travail et a besoin d’oxygène pour être talentueux.

Pourtant, il est parfois gêné dans ses déplacements. Certains invités faux-tographes n’hésitent pas à se mettre devant lui, derrière lui, juste à côté, pour prendre des photos avec leur téléphone ou leur tablette. Il se fait marcher sur les pieds et ne peut pas bien faire ce pour quoi il a été payé.

Avec un petit mot d’excuse pour le dérangement, ces invités faux-tographes lui diront que ses photos n’ont rien à voir avec les leurs. Les leurs sont pour le souvenir, alors que les siennes sont pour la postérité, avec un travail de grande qualité. Personnellement, je suis conscient de tout cela et j’en suis même persuadé ! Je n’ai pas peur de la concurrence. Cela ne me dérange pas d’avoir des invités faux-tographes présent au mariage. Au contraire, leurs photos peuvent très certainement compléter mon reportage – parce que je ne peux pas être présent partout à la fois. Mais je ne veux pas être gêné dans mon travail…

Quant au vidéaste, même si le film est directement impacté et de manière considérable avec l’horrible impression d’être raté, il sera quand même payé.

⇒ pour les mariés

Qui sera puni de l’attitude innocente, mais quand même responsable des invités du mariage ? LES MARIES !

Mon message aux invités :

« Les mariés paient des prestataires. Ils attendent de leur part un travail parfait. Depuis son tout jeune âge, la mariée a probablement rêvé d’un beau mariage avec un prince charmant. Ne lui gâchez pas sa joie. Respectez la célébration, qu’elle soit religieuse ou laïque !

Vous aurez tout le temps de sortir vos appareils photo lors du vin d’honneur. Les quelques selfies réalisés avec votre smartphone suffiront à leur bonheur. Par contre, ils vous en voudront si les photographies officielles sont gâchées par des smartphones trop envahissants ou le crâne dégarni de son utilisateur au premier plan. »

⇒ pour le prêtre

Le prêtre de la célébration est aussi impacté par le phénomène. Il subit directement les intrusions des convives au sein de la cérémonie dont il a la charge. Il se doit d’annoncer de suite que seul le professionnel est habilité à faire des photos et à se déplacer autour de l’autel. Mais en général ses consignes sont rarement suivies.

La nouvelle technologie rend les invités addictifs et irrespectueux. Là encore, le hiatus vient du fait que beaucoup de noces attirent dans les églises une masse d’invités qui n’ont plus aucun lien avec la religion et qui s’y comportent sans égard particulier pour la dimension religieuse de la cérémonie.

 

Un mariage qui s’étale sur les réseaux sociaux

Ce chapitre rejoint un peu l’idée précédente du manque de respect pour les mariés.

Quelle mariée rêve de se retrouver sur les réseaux sociaux, la bouche grande ouverte en train de gober un chamallow à la fontaine à chocolat ? Aucune.

On a vite fait, quand on a un smartphone, de partager sur les réseaux sociaux toutes sortes de photos prises pendant le mariage. Or, un mariage reste un événement intime que les mariés ont envie de partager avec leurs proches et pas avec le monde entier. D’ailleurs, les 283 personnes composant leur liste d’ami(e)s virtuelles n’ont pas forcément été conviées – ni même vos propres contacts Facebook ou Twitter.

Les mariés n’ont pas spécialement envie de voir des moments de leur journée publiées sans leur consentement (ou sans pouvoir suivre au cas par cas ces publications) et encore moins le jour de leur mariage. Pourtant, leur profil est bien souvent imagé d’un tas de photos peu qualitatives, alors que les photos officielles du photographe ne sont pas encore disponibles, pour provoquer l’effet Whouaaa !

Immortaliser le moment avec une ou deux photos, ok, mais hors de question de faire un reportage en live de ce qui se passe…

La liste des points gênants est longue, autant s’arrêter aux plus importants.

 

Mon analyse personnelle sur ce phénomène

De nombreux photographes en ont ras le bol des invités qui photographient tout et n’importe quoi avec leur portable, dont la manipulation intempestive gâche les meilleures prises de vues. A la lecture de cet article, vous aurez sûrement compris que je partage ce point de vue et que j’exprime ici une certaine allergie pour l’usage du smartphone par les invités.

Cependant je continue de m’interroger sur le bien-fondé d’un bannissement total. J’admets que le smartphone est présent partout dans notre vie quotidienne. Cela instaure une contradiction entre l’évolution des comportements individuels au sein des occasions collectives (concerts, fêtes, réunions de familles…) et la cérémonie de mariage qui, elle, demeure immuable (surtout si la célébration se déroule à l’église).

  • Ma mission, ne consisterait-elle pas alors de rendre compte de la physionomie d’un événement, y compris dans ses évolutions les plus récentes, avec ses bons et mauvais comportements ?
  • Le but de mon travail, doit-il être de faire ressembler un mariage de 2019 à un mariage des années 60 ?

Actuellement, je continue à recommander l’absence de toute distraction technologique lors des célébrations. Il m’appartient ensuite d’intégrer le smartphone dans mon reportage photo lorsque le moment est plus approprié : lors du cocktail et en soirée, par exemples.

 

Comment gérer les invités faux-tographes pour des photos réussies ?

Si les mariés choisissent un professionnel de la photo, c’est pour s’assurer le meilleur du meilleur : un travail artistique irréprochable de qualité.

Cependant, il y aura toujours un petit malin en mode “Gogo gadget aux bras super longs, je ne sais pas ce que je prends mais j’aurais des photos”. Alors, sachez que quelques précautions peuvent être mises en place par les mariés afin d’éviter un trop grand nombre de déconvenues. Le photographe doit travailler main dans la main avec les mariés.

 

Sensibiliser les mariés – prendre les devants ( le photographe )

Lorsque je rencontre les futurs époux, je n’hésite pas à consacrer avec eux quelques minutes, pour mettre en avant les problèmes. L’idée est de laisser le choix aux mariés et qu’ils puissent prendre une décision en connaissance de cause.

  • Je leur explique que leur mariage est important et unique. Ils ont besoin dans les moments solennels de communier avec leurs invités. Qu’ils soient amis ou de la famille, il faut laisser le photographe travailler.
  • Ensuite, je les mets en garde sur le risque paparazzis : trop de photos tue la photo.
  • Enfin, je ne suis pas responsable du mauvais comportement des invités faux-tographes. (des arrière-plans de bras levés, les flashs interférents, etc…). J’avoue que c’est pour moi une manière de me dédouaner de certains risques.
  •  

Faire passer le message aux invités ( les mariés )

Par qui et comment ?

  • Vous demandez aux témoins de faire une petite annonce avant l’entrée de la mariée dans l’église.
  • Encore mieux, vous déléguez cette annonce aux enfants. Avec leur jolie frimousse, personne ne pourra rétorquer. La consigne de laisser son smartphone dans la poche passera comme une lettre à la poste. Non seulement vous capterez beaucoup plus l’attention, mais c’est aussi une manière comme une autre d’offrir un rôle à jouer aux petites canailles…
  • Vous préparez de petites catch-lines sur des panneaux décoratifs. C’est connu, l’humour à petites doses de rigolade rassemble les gens. Vous pouvez donc confectionner plusieurs panneaux avec des phrases qui interpelleront vos invités. Le DIY donne l’occasion d’en glisser un par-ci par-là.

« On préfère admirer vos trombines sur le photobooth, plutôt qu’une centaine d’exemplaires identiques de nous-même. »

« Regardez-nous dans les yeux, pas à travers votre écran de téléphone. »

« Le premier qui sort son téléphone pendant la cérémonie aura un gage à piocher dans la panière de l’entrée. »

« Comme le disait si bien France Gall : Débranche ! »

Exemples de messages à faire passer :

« Mesdames et Messieurs, un photographe a pour mission d’immortaliser ce magnifique moment, nous vous demanderons donc de ne pas sortir de l’allée, de ne pas tendre d’appareils photos à bout de bras  histoire de photographier tout et n’importe quoi, de ne pas vous servir de votre flash à outrance, et d’éviter de vous déplacer pendant la cérémonie. Les photos vous seront transmises après le mariage par les époux. »

« Bonjour à tous et merci pour votre présence au mariage de [Prénom du marié] et [prénom de la mariée]. Pour profiter pleinement de ce moment unique qu’est leur union, nous vous proposons une expérience spéciale ; être entièrement avec [Prénom du marié] et [prénom de la mariée]. Pour cela, il vous suffit d’éteindre vos téléphones et ranger vos appareils photos au moins pour le temps de cette cérémonie. C’est l’occasion de capturer cet événement magique avec vos yeux, avec vos cœurs et sans distractions technologiques. Vous aurez tout le temps de faire des photos lors du cocktail (par exemple). [Prénom du marié] et [prénom de la mariée] comptent sur vous…  Merci de votre compréhension et de votre complicité… »

 

Modérer sans interdire – priorité au photographe officiel

Ne vous méprenez pas, le but n’est pas d’interdire mais de modérer. C’est important !

Le jour J, je ne vais pas m’acharner à expliquer aux invités faux-tographes que leurs photos seront ratées, floues et globalement très mauvaises. Et je ne vais certainement pas courir après tous les appareils photos de la journée dans le seul but de les confisquer un à un …

Que les invités fassent des photos, oui, ce n’est pas interdit. Mais qu’ils restent discrets et respectent les moments clés du mariage. Qu’ils laissent la priorité au photographe de mariage officiel et fassent attention de ne pas se mettre dans son champ.

Vos invités sont là pour se recueillir et partager votre bonheur, et non pas pour faire un reportage photo.

 

Le mode silencieux

Pendant la cérémonie, qui plus est à l’église où le moindre bruit résonne, tous les portables devraient être mis en mode silencieux. Je vous garantis qu’il arrive encore d’entendre une sonnerie intrusive et plus qu’impolie, alors que le moment est solennel pour les mariés.

 

La guirlande

Que la célébration soit religieuse ou laïque, vous pouvez mettre des petites guirlandes reliant les bancs, afin que les invités ne sortent pas du rang. Si certains essaient de l’enjamber, ils tomberont. Mais tant qu’ils sont à terre, ils ne sont pas dans le champ de vision … (humour noir).

 

Conclusion

Vous savez ce qui vous reste à faire ! Déconnectez-vous. Faites en sorte que chacun profite du moment présent et vive à fond ces instants magiques et pourtant si courts…

Que chacun fasse confiance aux professionnels du mariage, qui sont là pour immortaliser chaque temps forts de la cérémonie.

Que les invités soient bien conscients que l’époque où le photographe de mariage se rémunérait également par la vente de tirages supplémentaires est bel et bien fini. Vous devriez pouvoir transmettre tout le travail du photographe de mariage et du vidéaste – copie numérique – . Personne n’en loupera une miette et cela sera tout de même beaucoup plus réussi.

 

 

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