Coiffeurs, barbiers, cureurs d’oreilles, cireurs de souliers, porteurs d’eau, cordonniers, marchands de cadenas, …
récupérateurs de vieux papiers, ramasseurs de linge à laver, marchandes de fleurs pour les offrandes, balayeuses, désherbeuses de plates-bandes, saltimbanques, bonimenteurs, vendeurs ambulants, transporteurs divers … la liste des petits métiers est infinie. Il s’en invente chaque jour, adaptés à de nouvelles demandes, avec une vitalité inversement proportionnelle à l’inertie et l’incompétence des services publics. Sans eux, les villes seraient paralysées.
Paan Wallah
Les petits métiers touchent également la cuisine indienne.
Partout dans le Rajasthan, que ce soit sur les marchés ou aux abords des routes, j’ai croisé toutes sortes de chariots ambulants ou stands qui proposent aux indiens une multitude de friandises. On les appelle chaat. – ce qui excite le palais –.
Un repas indien se termine généralement par un paan, nom donné à un odorant mélange de noix, de pâte de citron vert, d’épices et de condiments, le tout enveloppé dans une feuille de bétel. Ce paan est vendu par des paan-wallah. On les retrouve partout, stationnés à la sortie des grands restaurants fréquentés.
En ville, on croise également des marchands de jus de canne à sucre et de jus de fruit.
Malheureusement, je n’ai pu goûter à toutes ces friandises; cela à cause de l’hygiène, et les précautions à prendre quant à notre consommation de l’eau là-bas en Inde.
Les recycleurs – les petites mains
" Personne ne jette ce qui est cassé, il se trouvera toujours quelqu’un pour rafistoler, rapetasser, bricoler "
Un peu d’histoire
L’inde a été très longtemps une colonie anglaise. En fait, l’Inde britannique désigne la partie du sous-continent indien placée sous la domination britannique de 1757 à 1947. Les anglais ont énormément investi dans cette immense territoire, notamment dans la construction des villes, le développement du réseau ferroviaire et routier, etc …
Mon constat
Et lorsqu’on se promène à travers le Rajasthan, on constate l’état de vétusté de certains quartiers. – les plus touristiques -. Le but de mon voyage n’étant pas de me perdre dans les quartiers d’affaire riches et modernes. Donc, je n’ai vu principalement que des bâtiments délabrés qui semblaient manquer profondément d’entretien.
La majorité des infrastructures datent des Anglais, soit plus d’un demi-siècle pour les plus récentes. La distribution de l’eau, de l’électricité et du téléphone suit des parcours capricieux et aléatoires. Les pannes sont fréquentes. J’ai le sentiment qu’on est plus dans le rafistolage que dans la réparation.
Ce qui laisse supposer que les décennies qui ont suivi l’indépendance du pays ont été très dures à vivre. Certes, le pays obtenait son indépendance, mais au prix d’un sacrifice économique très important. Encore aujourd’hui, on sent le souvenir de ces années de pénuries.
Le recyclage des matières premières
Je parlais dans un article précédent que le litre d’essence en Inde était quasi aussi cher que chez nous en Europe. Quelle soit d’origine industrielle, ou agricole, la matière première est dispendieuse. D’un autre côté, la main-d’oeuvre est abondante, éternellement renouvelable, et très bon marché. Elle coûte moins cher que la matière première…
Ainsi, l’Inde est devenue, peut-être sans le vouloir, la championne toutes catégories des petits métiers et de l’art de la récup’ et du recyclage. C’est tout le paradoxe de ce pays où des déchets jonchent le sol…
Le métal… cette matière la plus chère et la plus rare, fait l’objet des réappropriations les plus inouïes. Des cadres de vélos deviennent des tables de nuit à miroir, ou des étagères de salle de bain… Et puis toutes ces boites fabriquées avec des conserves et des bidons découpés, martelés, soudés, rivetés, équipés de glaces, de miroirs, de charnières, de crochets et de poignées !
Les petites mains
Les Indiens vendent et écoulent sur les bazars tout un tas de produits ingénieux, issus de ces métaux recyclés. Mais ils s’attaquent désormais aux plastiques : cette matière est récupérée et recyclée, métamorphosée grâce au tri, au tissage, au moulage, en objets, vaisselle, jouets etc…
Dans les rues, cela fourmillent de gens qui balayent et rassemblent les détritus dans un coin. Ensuite, des petites mains viennent faire le tri. Certains récupèrent le métal, tandis que d’autres prennent le papier et/ou ramassent les matières plastiques.
Ce petit article est désormais terminé. Il vous a certainement permis d’en apprendre un peu plus sur mon voyage en Inde et tous ces petits métiers. N’hésitez pas à aimer et partager cet article. Parlez en autour de vous, cela fait toujours plaisir !
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