Notre cadeau de mariage : un superbe voyage de noces au Japon. Un pays qui nous a offert un séjour à la fois original, authentique, romantique, inoubliable, entre tradition et modernité. Nous y avons séjourné près d’un mois et combiné deux villes incontournables : Tokyo et Kyoto, ainsi qu’un passage à Nara et l’île de Miyajima (près de Hiroshima). Un itinéraire parfait pour une première découverte de l’Empire du Soleil Levant.
Aujourd’hui, je consacre mon article à la ville de Kyoto, parce que pas un voyage au Japon ne se conçoit sans un séjour dans l’ancienne capitale impériale. Avec ses temples bouddhistes et ses sanctuaires shintoïstes, Kyoto allie sens esthétique et extrême politesse pour se poster en sentinelle du passé. Située dans la région du Kansai, berceau du Japon traditionnel, capitale impériale du Japon durant plus d’un millier d’années, Kyoto est une ville aux milles facettes, pleine de contrastes. Kyoto séduit ses visiteurs par cette profusion de trésors historiques dans ses temples, sanctuaires et jardins; mais aussi par ses traditions et sa vitalité culturelle. Kyoto a gardé cette image de ville historique. Un séjour dans le Kansai nous a donc permis de plonger aux sources de la culture nipponne.
Un peu de géographie
Kyoto est située sur Honshu, la plus grande des quatre îles principales du « Pays du soleil levant ». La région du Kansai dévoile de grandes agglomérations au passé chargé d’histoire comme Osaka, Nara, Himeji, Kobe et Kyoto. Berceau culturel de la civilisation japonaise, cette région comprend de nombreux monuments historiques.
Cernés de trois côtés par une ligne de collines boisées, et malgré une allure générale assez laide (maisons basses, rues bardées de poteaux électriques, circulation dense, immeubles sans style…), Kyoto et ses environs comptent malgré tout de nombreux trésors d’architectures : près de 1 600 temples bouddhistes et quelque 400 sanctuaires shintoïstes. La plupart de ses 2000 temples, sanctuaires et palais sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco.
La ville est très facile d’accès depuis l’actuelle capitale, Tokyo, grâce au Shinkansen (le train à grande vitesse japonais) qui relie les deux villes en 2h40, très exactement.
Une découverte intense et vivante de la ville de Kyoto
Impossible de venir à Kyoto, sans y vivre certaines expériences qui font partie intégrante d’un art de vivre unique :
- séjourner au moins une nuit dans un ryokan (auberge traditionnelle),
- assister à une cérémonie du thé,
- prendre un bain dans un onsen (source d’eau chaude),
- visiter le quartier Gion,
- se rendre dans un restaurant en jinrikisha (pousse-pousse),
- louer une maison « à la japonaise »,
- découvrir un jardin, un temple…
Fondée en 794, Kyoto est une ville vivante qui allie avec harmonie richesse patrimoniale et art de vivre. Elle se découvre selon ses envies, ses passions, au fil des saisons et des festivals. Des quartiers entiers ont été protégés des ambitions des promoteurs immobiliers pour constituer un véritable musée à ciel ouvert.
Le quartier Gion
Lors de notre visite à Kyoto, nous avons décidé de louer une maison « à la japonaise » dans le quartier Gion; le quartier le plus célèbre, réputé être le coeur et l’âme de la ville. Il s’agit d’un quartier historique, aux maisons anciennes bien préservées. Des ruelles pavées sont entrecoupées de parcs et de temples magnifiques.
L’ambiance y est pittoresque avec ses rickshaws et ses sculpteurs traditionnels. On y croise des geishas, on y trouve des boutiques d’artisanat d’art. On y découvre des spectacles traditionnels japonais (au théâtre Gion Corner par exemple).
Par ailleurs, ce quartier mène palais impérial avec, à proximité, le château de Nijo construit en 1603 pour servir de résidence aux shoguns Tokugawa.
Le pavillon d’Or – Kinkaku-ji
Parmi les centaines de temples et sanctuaires shinto que compte la ville, il ne fallait absolument pas manquer la visite du temple Kinkaku-ji ou Pavillon d’Or.
Construit par Ashikaga Yoshimitsu en 1397, c’est à l’origine sa villa. Il demanda qu’elle devienne un temple après sa mort. En 1950, un incendie volontaire détruisit le temple; un incendie provoqué par un moine devenu complètement fou !
Cinq ans plus tard, il fut reconstruit à l’identique et recouvert d’or, alors qu’auparavant seul le second étage l’était.
Le Kyômizudera
Le Kyômizudera consiste en une série d’édifices variés, pagodes et pavillons sanctuaires. Si les premiers bâtiments furent érigés en 798, les bâtiments actuels ont été reconstruits entre 1631 et 1633 sur ordre du Shogun Iemitsu Tokugawa.
Il s’agit d’un des temples les plus connus de Kyoto, voire même du Japon. Deux escaliers bordés d’étals de poteries conduisent au temple dédié à la déesse Kannon et à la terrasse sur pilotis, endroit idéal pour admirer un coucher de soleil.
Le parc Maruyama
Floraison des cerisiers au printemps, c’est à Kyoto, et plus particulièrement au parc Maruyama, que se vit le plus intensément cet événement majeurs japonais. Fin mars marque le début du Ohanami, la « contemplation des fleurs ». Pendant quelques jours, les pique-niques sous les cerisiers du parc Maruyama font la joie de tous. En ce début du printemps, on fête aussi Ohigan : les familles japonaises vont au temple brûler des bâtonnets d’encens et prier devant les tombes de leurs ancêtres.