Notre voyage de noces au Japon – Tokyo – #0140

Tokyo la grande, Tokyo l’étourdissante, Tokyo aux milliers de néons, Tokyo la bouillonnante. L’activité y est constante, de jour comme de nuit. Les commerces semblent ne jamais fermer et les néons des enseignes des grands quartiers ne jamais s’éteindre. Tokyo la trépidante en perdra plus d’un dans ses rues bondées… L’arrivée dans la capitale nippone est un choc. Mouvement de foule, embouteillages, gratte-ciels, quartiers-villages, quartiers de luxe, Tokyo est devenue en apparence une ville occidentalisée. Mais, à la nuit tombée, l’Asie reprend ses droits avec des milliards d’idéogrammes qui brillent sur des écrans publicitaires. Mais à cette démesure et ce gigantisme, la ville juxtapose aussi l’intime et le minuscule, une myriade de maisonnettes en bois, d’échoppes, de menus temples et de jardins lilliputiens, blottis au fond de petites allées, à l’écart des grands axes.

 

Notre cadeau de mariage : un superbe voyage de noces au Japon. Un pays qui nous a offert un séjour à la fois original, authentique, romantique, inoubliable, entre tradition et modernité. Nous y avons séjourné près d’un mois et combiné deux villes incontournables : Tokyo et Kyoto, ainsi qu’un passage à Nara et l’île de Miyajima (près de Hiroshima). Un itinéraire parfait pour une première découverte de l’Empire du Soleil Levant.

 

tokyo ginzaTokyo Shinjuku Kabukicho

Aujourd’hui, je consacre mon article à la ville de Tokyo, berceau du Japon ultramoderne. À l’origine, Tokyo était un petit village de pêcheurs nommé EDO. Durant cette époque (1603 – 1868), la ville se développe. Elle devient alors l’une des plus peuplées au monde à la fin du 19ème siècle, avec une population de près d’un million d’habitants. En 1868, la ville de EDO est confortée dans son rôle de cœur politique du Japon. Le château d’Edo devient la résidence de l’empereur Meiji. La ville acquiert alors son nom actuel “Tokyo” par opposition à l’ancienne capitale “Kyoto“.

Un peu de géographie

Tokyo la mégalopole possède bien des visages. Capitale du Japon depuis 1868, elle est la plus importante ville du pays. Plus de 13 831 000 habitants “intra-muros” (chiffre 2018) et 42 794 000 dans l’agglomération. Mais contrairement aux idées reçues, la densité d’habitants y est trois fois moindre qu’à Paris. Tokyo est aussi une ville incroya­blement étendue -Superficie : 617 km2-, un bazar architectural de quar­tiers hétéroclites, sans véritable centre-ville. Son découpage en 23 arrondissements et un développement qui n’a suivi aucune planification lui confèrent une apparence de patchwork désordonné, qui mêle constructions ultramodernes et vieilles demeures.

L’épicentre de cette ville se trouve à Shinjuku, le cœur palpitant de Tokyo. De nombreux gratte-ciel pointent leur bout du nez coloré et des noctambules en goguette s’offrent un verre et un bol de nouilles dans l’une des vieilles rues aux constructions en bois du Golden Gaï. L’ambiance est au zénith tous les soirs, ce qui donne un certain dynamisme à ce quartier où tous les grands magasins se sont installés, ainsi que la mairie et quelques sièges sociaux d’entreprises japonaises et étrangères.

Clic sur la photo - Plein écran

Un environnement urbain anarchique

Une particularité de ce pays : les rues n’ont pas de nom, à part quelques grandes artères. Cette originalité, unique au monde, s’explique par le fait que les arrondissements sont divisés en quartiers regroupant plusieurs dizaines de maisons. Celles-ci sont donc numérotées suivant le bloc auquel elles appartiennent et non en fonction de la rue. Deux maisons voisines peuvent très bien avoir des numéros qui ne se suivent pas. Si l’on ne possède pas de plan il est très difficile de s’orienter, même pour un Japonais. Dans la plupart des cas donner une adresse revient à dessiner un plan et à l’envoyer à son visiteur. Sur la majorité des cartes de publicité de restaurant, se trouve le plan au verso.

Aux multiples croisements d’avenues sans noms et d’autoroutes aériennes, s’élancent des rues tout aussi anonymes aux trottoirs inexistants. Avec les caractères japonais – bien différents de l’alphabet latin -, on a vite compris le développement fulgurant des GPS dans cet environnement urbain anarchique. Le métro aspire et recrache chaque jour des millions de personnes vers les zones de bureaux. Heureusement, les immeubles d’architectures farfelus ont été pour nous “des étoiles du berger”. Et puis, les Japonais ont toujours été très serviables pour nous guider dans ce labyrinthe.

Même en deux semaines consacrées à la seule ville de Tokyo, il est impossible de tout voir et tout visiter. Mais Tokyo ne peut réellement s’apprécier que si l’on sort des grands axes et que l’on s’aventure dans les ruelles étroites qui mènent du calme des quartiers  riches et huppés à l’animation des quartiers populaires.

Une découverte intense et vivante de la ville de Tokyo

Le tourisme à Tokyo prend diverses formes. Composée de quartiers diversifiés dans lesquels les gratte-ciels et les centres commerciaux côtoient encore des habitations plus traditionnelles, Tokyo offre de nombreuses possibilités de découvertes que ce soit culturelles, historiques ou gustatives.

 

Shibuya

Le quartier le plus animé de la capitale japonaise est sans aucun doute Shibuya, qui réunit tous les centres commerciaux. Le carrefour le plus fréquenté du monde plonge dans la folie dès la sortie de la gare. Ses écrans géants et ses néons compo­ sent un spectacle saisissant à chaque fois que le feu passe au vert. Les piétons sont jusqu’à un millier à traverser en s’évitant les uns les autres, avec autant d’agilité que de nonchalance. Ne pas oublier de saluer la statue du brave chien Hachiko, qui a attendu le retour de son maître pendant près de dix ans au même endroit, face à la gare.

 

Akihabara

Côté avenues, les grands magasins s’affichent, rivalisant d’audace architecturale. Ainsi, dans le quartier de l’électronique d’Akihabara, les grandes enseignes s’imposent. Toutefois, il nous a été possible de découvrir les petites échoppes d’antan, en quittant la grande artère.

Contrairement à la France où les magasins sont installés en rez-de-chaussée (avec éventuellement des étages supérieurs), les immeubles peuvent ici cacher en leur sein d’incroyables petites perles. Un véritable marché japonais en sous-sol, un magasin de chaussures au rez-de-chaussée (que l’on désigne comme premier étage au Japon), une agence de voyages au deuxième, un fast-food au troisième, une boutique de matériel informatique au quatrième, un karaoké au cinquième, une salle de gym et yoga au sixième, un restaurant au septième, une salle de jeux au huitième et un terrain de sport sur le toit… On ne sait jamais sur quoi on va tomber au prochain coin de rue tokyoïte.

 

Asakusa

On passe rapidement des boutiques artisanales aux chaînes de restauration rapide, puis à des salles de pachinko (salle de jeux – machines à sous) et à un cinéma interdit aux mineurs, puis au minuscules izakaya / karaoké pour arriver dans le quartier d’Asakusa. Ce quartier abrite le plus vieux temple, le Senso-ji, fondé plus de 1 000 ans avant la naissance de Tokyo. Selon la légende, en 628, deux frères pêcheurs auraient remonté de la Sumida une statue en or de Kannon (déesse bouddhiste de la compassion). Ce temple fut alors érigé afin de la protéger.

Tradition et préservation du patrimoine font que des temples et des sanctuaires restent disséminés un peu partout dans la capitale, jusque sous les pieds bétonnés des bureaux. D’ailleurs, la visite d’un temple est le seul moyen de s’évader du tumulte urbain. Il y règne le calme et l’esprit zen.

 

UENO

Les parcs sont également nombreux : souvent célèbres pour les temples et les sanctuaires qui les jouxtent, ils sont le poumon vert de la ville et le lieu incontournable de rendez-vous quand viennent les beaux jours. A la saison de la floraison des cerisiers du Japon, nous avons visité le parc UENO. Nous avons constaté qu’il était pris d’assaut par des milliers de personnes cherchant à pique-niquer entre amis ou entre collègues sous le parasol naturel des pétales de sakura.

Le coût de la vie à Tokyo

Ginza

Tokyo est considérée comme l’une des villes les plus chères au monde. Plus particulièrement dans le domaine de l’immobilier : selon le bureau de la statistique du Japon, le prix moyen du mètre carré s’élevait à 354 100 yens en quartier résidentiel en 2007 – soit 3 000 euros -. Lors du pic de la bulle immobilière en 1991-1992, le prix du mètre carré à Ginza – quartier très chic, centre de commerce et d’affaires -, dépassait les 100 000 dollars.

 

Tsukudajima

On l’oublie alors trop souvent, mais Tokyo est aussi une ville d’habitation. Du fait du prix du mètre carré excessivement élevé, la vie en appartement est souvent de mise et les tours d’habitation sont de plus en plus hautes. Mais cela n’empêche pas, à l’écart des grosses artères, l’existence d’un nombre impressionnant de maisons individuelles. On peut même découvrir, comme à Tsukudajima, de vrais îlots aux allures de villages. Le temps paraît s’y être arrêté. On y trouve aussi une ribambelle de petits restaurants qui proposent le midi une solide cuisine familiale.

Pour conclure cet article, ce voyage à Tokyo nous a laissé de merveilleux souvenirs inoubliables, insolites, que je me suis décidé à partager avec vous à travers la lecture de quelques articles à venir. Tokyo est une ville tentaculaire, pourtant cette énorme mégalopole n’est qu’un paisible village, ou plutôt une multitude de villages juxtaposés les uns aux autres comme des grains de riz dans un bol. Un mélange rare de modernité et de tradition. Son charme n’est pas à démontrer. Elle reste fascinante et unique au monde. Chaque quartier semble répondre à des thématiques bien précises :

  • Asakusa, pour les temples et les produits artisanaux.
  • Parc UENO
  • Akihabara, pour tout ce qui est lié à l’électronique et au manga.
  • Palais de l’empereur
  • Ginza ou Omotesendo, pour les boutiques de grand luxe.
  • Le métro Yamanote
  • l’île artificielle de Odaiba, pour se divertir et admirer la vue nocturne d’une ville qui ne dort jamais.
  • Shibuya
  • Harajuku, pour l’exubérance et la fantaisie.
  • Le parc Yoyogi
  • Shinjuku
  • et bien d’autres …

Cet article est désormais terminé. N’hésitez pas à aimer et partager cet article. Parlez en autour de vous, cela fait toujours plaisir !
Suivez-moi également sur les réseaux sociaux


 

Peut mieux fairePlaisantIntéressantRemarquable (5 votes, moyenne: 4,00 sur 4)
Loading...



 

Articles associés