Voyage – le chai, breuvage du quotidien indien – #0045

Le chai est beaucoup plus que du thé, c’est LA boisson nationale, le breuvage du quotidien des Indiens ! Impossible de ne pas y goûter, on vous en proposera partout. Chez l’habitant, dans les échoppes, dans la rue, à l’hôtel. C’est un thé, mais dont la recette est totalement revisitée par une culture qui aime les épices. Cette boisson est en effet préparée en infusion corsée.

Le thé y joue un rôle d’aromate, recuit dans un lait chaud et sucré. Le chai indien est rehaussé d’une cosse de cardamome, d’une pointe de gingembre ou d’un filament de safran. Le résultat, une crème liquide et parfumée dont la couleur varie du brun au beige rosé, s’inscrit au registre des douceurs, un peu caramel.

Le chai indien se prépare également à la maison, mais le vrai grand plaisir de sa dégustation est d’aller le siroter au-dehors, auprès de l’échoppe d’un chaiwallah, un maître de thé des rues de l’Inde, qui apportera à la mixture sa petite touche de particularité.

 

Le chaiwallah, cuisinier du thé

Pas un village, pas un quartier, pas un bazar, pas un carrefour qui n’ait son chaiwallah, son cuisinier du thé qui, dès les premières heures de la journée, orchestre son ballet d’ustensiles au-dessus des flammes. La scène peut être une natte jetée sur un carré de trottoir, un comptoir ambulant, ou simplement l’ombre d’un arbre.

 

Du théâtre

Confectionner le chai des rues exige une précision des gestes non dénuée de théâtralité. Dès lors que le chaiwallah me voit le filmer, les gestes semblent encore plus exagérés …

Dans une casserole en tôle émaillée, du lait est mis à chauffer. Cuillères de thé, cuillères de sucre, pincée d’épices ou non : d’un mouvement de poignet, le chaiwallah fait tourbillonner sa mixture. Aux premiers bouillons, le liquide s’épaissit, et se transforme en chai. L’officiant saisit une casserole d’une main, de l’autre un pichet en métal.

et hop ! il étire le mélange mousseux en ruban d’un récipient à l’autre. La magie du chaiwallah est là : au contact de l’air, il brunit son thé à la nuance désirée. Et verse enfin le breuvage dans des gobelets, sans qu’une seule goutte ne s’échappe.

Merci à Raj, mon chauffeur, pour toutes ces explications. Il était très friand de cette gourmandise et en profiter à chaque halte sur la route. Personnellement, je préférais boire un chai le soir, tranquillement, dans un petit salon cosy, à l’hôtel. – Mon estomac européen m’a certainement remercié ! –

 

chai indien

 

Ce petit article est désormais terminé. Il vous a certainement permis d’en apprendre un peu plus sur mon voyage en Inde. N’hésitez pas à aimer et partager cet article.  Parlez en autour de vous, cela fait toujours plaisir !

 

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