Avec son visage très poudré et sa bouche réduite à 2 pétales rouge vif, la geisha est une oeuvre-d’art vivante. Les geishas sont aussi des commensales, recherchées pour leur esprit et leur conversation. Leur style inspire aussi de nombreuses jeunes mariées.
La geisha d’aujourd’hui gagne beaucoup d’argent. Et il en faut… Sa garde-robe comprend une collection entière accordée à chaque saison. Elle évitera de porter deux fois le même kimono devant le même client.
Les authentiques geishas divertissent l’élite politique et industrielle du pays dans des restaurants traditionnels, maisons de thé et de rendez-vous. Tokyo comptent actuellement un millier de Geishas, quasi invisibles, et ne sont guère plus de 500 à Kyoto, leur capitale.
Il est très compliqué d’aborder une geisha : s’en approcher dépend à la fois d’une fortune confortable et de relations. (La plupart des japonais n’ont vu de geishas qu’à la télévision ou dans les fêtes).
Il faut se faire introniser par un tiers, lui-même accepté et reconnu, au sein de “son” cercle difficilement pénétrable. En effet, même avec des recommandations, c’est elle qui décidera au final de vous accepter ou de vous refuser.
A la belle époque, les geishas étaient formées dès l’enfance. Aujourd’hui, elles commencent à la fin de l’adolescence.
Loin d’être démodées, les geishas savent converser sur n’importe quel sujet contemporain, elles assistent souvent aux réceptions d’entreprise en tenue moderne. Si elles disparaissent un jour, ce sera moins du fait de l’histoire que de l’économie : s’adressant à une élite sur le déclin, elles pratiquent une politique de prix suicidaire à long terme.
Anecdotique :
Dans le quartier Gion à Kyoto, il est possible, pour tout un chacun, de voir furtivement d’authentiques Geishas accomplies, en route pour leurs rendez-vous nocturnes.
Je disais plus haut, “d’authentiques Geishas” … car en fait, de nombreuses jeunes filles, maquillées et habillées en geisha, viennent se montrer en plein jour, sur les sites touristiques.
Nombre de ces jeunes filles rêvent de devenir geisha, mais moins d’une sur trois supportera la rigueur de la formation : le chant, la danse et le maintien.
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