Le choix de la capacité des cartes mémoire n’est plus si important depuis que les prix ont considérablement baissé. En outre, en cas de besoin, les points de vente sont très nombreux et faciles d’accès. Mieux vaut néanmoins travailler en étant équipé de cartes déjà utilisées, et dont la provenance est connue.
Combien de cartes mémoire ? et de quelle capacité ? En pratiquant la langue de bois, j’aurais pu simplement vous dire : « Tout dépend de la durée de votre reportage, du nombre de photos envisagées et du poids des fichiers ». Pour assurer ses arrières et ne pas manquer la photo de l’année, il faut toujours avoir une carte de secours sur soi.
Je vais essayer d’être plus complet dans ma réponse.
Personnellement, je travaille avec un maximum de cartes, quelles soient de type Compact Flash ou SD, puisque j’utilise 3 boitiers reflex et un camescope vidéo. Toutes les cartes sont numérotées, rangées soigneusement dans une pochette, et je les utilise par roulement.
- Boîtier reflex APS-C : des cartes Compact Flash 2Go à 32 Go.
- Reflex Full-frame : des cartes SD 32 Go.
- Le camescope : des cartes SD 16 Go.
- La GoPro : des cartes MicroSD 64 Go.
- Reflex hybride Sony A7 III : des cartes SD 256 Go. – pour la vidéo 4K
Toujours par paires
Batterie et carte mémoire ont ceci en commun d’être des accessoires indispensables au bon fonctionnement d’un appareil photo. Pourtant, si la batterie est toujours fournie, la seconde ne l’est jamais ! C’est donc le premier point à inscrire sur la liste des éléments supplémentaires à acheter pour compléter son matériel photo.
Les batteries comme les cartes sont toujours plus heureuses par paires. Travailler avec une seule carte mémoire, c’est s’exposer au risque de ne plus pouvoir faire de photo à un moment -forcément- crucial. Il vaut mieux privilégier 2 cartes de 32 Go, plutôt qu’une seule de 64 Go. Même si cela représente un surcoût de quelques euros. En cas de soucis, les pertes de rushes sont moins importantes.
Imaginez que vous photographiez votre voyage – en entier – sur une même carte de 64Go. Cette idée est louable tant que la carte ne connaît pas de soucis. Mais voilà, rien n’est jamais parfait. Si, de retour chez vous, la carte est illisible, vous n’avez plus que vos yeux pour pleurer et à investir dans des tonnes de Kleenex pour sécher les larmes qui s’écouleront de vos yeux et ceux de tous les membres de votre famille. Pour éviter tout désastre, privilégiez plusieurs cartes de capacités moindres. Si une carte devient illisible, vous ne perdrez qu’un seul jeu de photos…
Un accident est vite arrivé…
La technologie numérique permet de conserver les photos d’un reportage entier dans une plaquette plastique de la taille d’un timbre-poste. Voici quelques situations où ce petit miracle peut tourner à la catastrophe.
- Une partie ou l’ensemble des photos est effacé par mégarde. Ne jamais laisser trop longtemps des photos en stockage sur une carte. Faire un transfert de sauvegarde dès que possible vers un ordinateur. «Ce qui est fait n’est plus à faire ! »
- Les cartes mémoire sont extraites avant que l’appareil ait fini d’enregistrer les informations. La plupart des boitiers possèdent une petite led qui clignote en vert, lorsqu’un transfert est en cours. Attendre toujours que l’image soit sauvegardée avant d’éteindre l’appareil.
- Les cartes sont extraites alors que le boitier est encore allumé.
- Les cartes mémoire, surtout les SD, sont très fragiles. Elles peuvent être endommagées très facilement lorsqu’elles ne sont pas dans un étui de protection. Les placer également à l’abri de la poussière, de l’humidité, des rayons du soleil et des sources de chaleur. C’est aussi valable pour les poches de pantalons.
- Du fait de leur faible taille, les cartes peuvent également s’égarer rapidement, être volées.
- Enfin, les cartes mémoires peuvent être altérées ou corrompues par un usage maladroit ou par un virus informatique.
La récupération
Les cartes mémoire sont très fiables. Personnellement, les accidents sont peu fréquents. Et j’utilise encore des cartes qui datent de 2006, sans problème. Mais…
En cas de problème d’ordre technique, des logiciels de récupération de données peuvent retrouver fort heureusement des dossiers, à condition qu’aucune nouvelle image n’ait été enregistré sur la carte. Même après formatage, certains fichiers enregistrés peuvent encore être récupérés. Des liens de téléchargement de logiciels spécialisés sont généralement livrés par les fabricants. Certaines sociétés proposent un service de récupération, mais cela coûte cher !
Mes astuces…
…afin de trouver un système de travail efficace.
Je me déplace toujours avec un ordinateur portable et un lecteur de cartes mémoire. Les images sont gérées de la façon suivante :
- Je commence la journée avec une nouvelle carte, formatée par l’appareil qui l’exploitera. Et surtout pas depuis un PC.
- Les cartes sont numérotées. Je les utilise donc par roulement. Dès qu’une carte est pleine, je la range soigneusement (à l’envers) et je prends la suivante.
- A la fin de la journée, j’insère chaque carte dans le lecteur de cartes que je connecte à l’ordinateur.
- Adobe Lightroom s’ouvre automatiquement; une boîte de dialogue apparaît alors et me propose de sélectionner une destination pour les images.
- Je crée un dossier par jour de travail. Je valide le transfert vers l’ordinateur de sauvegarde.
- Les cartes mémoire sont replacées à l’endroit, dans leur pochette, pour le prochain roulement. Elles ne sont pas encore formatées. Elles peuvent toujours servir de sauvegarde supplémentaire.
- Après être rentré chez moi, je réalise le transfert complet du reportage vers mon ordinateur de bureau. La sélection définitive et le travail de post-traitement des fichiers Nef peut commencer.
Pour une meilleure longévité de vos cartes mémoires
- Ne supprimez pas des rushs vidéo ou des photos directement depuis votre boitier.
- Par contre, formatez toujours vos cartes avec votre boitier. Jamais avec l’ordinateur.
- Utilisez les mêmes cartes dans les mêmes boitiers. Ne passer pas une carte d’un boitier dans un autre. Par exemple, évitez d’utiliser une SanDisk dans un camescope Sony, après l’avoir déjà employée dans un reflex photo Nikon. Le format d’encodage et la retranscription des données sont propres à chacun des boitiers. Je ne rentrerai pas davantage dans le jargon technique, mais cette habitude permet d’accroître la longévité des cartes.
Cet article est désormais terminé. Il vous a certainement permis d’en apprendre un peu plus sur ma méthode pour gérer les cartes mémoire. N’hésitez pas à aimer et partager cet article. Parlez en autour de vous, cela fait toujours plaisir !
Cet article est le troisième d’une longue série consacrée à la photo de voyage (#lpdv).
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