On risque davantage à “voler” un portrait qu’à demander la permission pour le prendre. Mais il est vrai que ce n’est pas toujours simple d’aller vers quelqu’un. Zoomer en cachette peut devenir tentant. Bref, aborder des inconnus afin de les prendre en photo est assez intimidant, mais cela ne devrait pas être le cas. Car la plupart des personnes sont ravies qu’on s’intéresse à eux.
Le respect
La bienséance en photographie et le respect de la personne. A ce propos, je vous invite à prendre quelques minutes pour lire cet article que j’ai écrit récemment.
Mon approche
En ce qui me concerne, c’est un choix personnel, qui se fait qu’au cas par cas, et en fonction de la situation.
- Lorsque je travaille sur un mariage, ou tout autre événement familial, j’essaie d’être le plus discret possible, et de photographier un maximum de gens au naturel. Je me vois mal les aborder, ou les interrompre dans leurs conversations à chaque fois.
- Lorsque je suis sur un domaine publique, fête locale, foire-exposition, ou en voyage, il est vraiment très rare que je prenne une photo d’un inconnu, sans qu’il ne s’en rende compte. Parce que cela me met vraiment mal à l’aise.
Deux approches simples et efficaces, ont fait leurs preuves : sourire et prendre son temps.
Le sourire permet de dégager une aura de sympathie, et montrer qu’on est animé par des envies positives. Prendre son temps permet de nouer un contact, et de ne rien brusquer.
Demander l’autorisation
Demander l’autorisation me permet de me rapprocher suffisamment de la personne – aller au-delà du portrait figé -. Cela rend possible la prise de vue de plusieurs clichés sans se précipiter. Cet approche m’aide également à communiquer avec mon sujet, si je le souhaite. Et personne n’est photographié contre son gré.
Essuyer un refus
Aborder des inconnus et demander cette autorisation peut conduire à un refus, ce qui peut être décevant mais doit être accepté de bonne grâce. Lorsque j’essuie un refus, je ne pars pas du principe que cela sera pareil avec tout le monde. En même temps, je dois bien avoué que j’ai très peu de refus… Certainement parce que je choisis bien les personnes que j’aborde, en essayant de juger rapidement si elles sont plutôt réceptives, ou au contraire réfractaires.
Quelque soit le motif du refus, il est important de ne pas rester sur un échec. Aucune rencontre n’est identique. Il faut s’adapter à chaque situation. Pour autant, les grandes lignes à suivre seront toujours les mêmes.
La manière d’aborder
La réponse que je reçois est pas mal influencée par la manière dont j’aborde les gens. Lorsque je suis en voyage, le simple fait de sourire et de tenir mon appareil photo suffit généralement à transmettre mon émotion. Apprendre quelques mots de la langue locale est aussi un avantage précieux. Cela est toujours apprécié, même s’ils sont mal prononcés. Et c’est une bonne entrée en matière pour établir le contact. Ainsi, la personne comprend que je m’intéresse à elle et à sa culture – sincèrement – , et elle sera plus enclin à accéder à ma demande.
Autre approche : Lorsque j’achète quelque chose sur un marché, je demande au vendeur si je peux le prendre en photo. On me le refuse très rarement.
Par chez nous, lorsque je suis sur une expo – militaire par exemple – j’approche la personne plutôt avec assurance et en souriant. J’explique brièvement mon projet. Inutile de partir dans une explication et du blabla trop long et ennuyeux.
Aller plus loin
Avant d’aborder la personne, j’ai pris soin de bien paramétrer mon appareil photo. Cela m’évite de triturer les réglages une fois que la personne a accepté. Elle n’aura peut-être pas envie de vous accorder trop de temps !
Donc, je prends rapidement les photos. Cela me permet d’augmenter mes chances d’obtenir des clichés spontanés et naturels. Afin d’apporter un échange plus dynamique avec la personne, je n’hésite pas à prendre le contrôle de la situation en lui demandant de regarder vers moi, ailleurs, ou ce qu’elle est en train de faire. Il m’arrive parfois de montrer la pose que je souhaite obtenir, en la prenant moi-même.
Si la personne reste trop figée, au garde à vous, j’essaye de la détendre. J’engage un peu la conversation avant de prendre d’autres photos. J’ai toujours en tête qu’une bonne photo est avant tout un travail collaboratif entre le photographe et son modèle. De mon côté, je souhaite une belle photo de mon sujet. Et j’imagine à cet instant, que lui-aussi serait ravi de voir à quel point la photographie que je prends de lui est réussie.
A la fin de la prise de vue, je montre généralement le résultat sur l’écran LCD de mon appareil photo. C’est une excellente façon de remercier et, si la photo est flatteuse, de laisser un souvenir positif de la rencontre.
En conclusion
En demandant directement l’autorisation, j’obtiens de biens meilleurs résultats qu’en dérobant des clichés à distance. J’imagine que les gens sont bien plus méfiants et moins coopératifs à l’égard du photographe -paparazzi-, si celui-ci est surpris à l’ombre, en train de pointer un long objectif sur eux.
Cet article est désormais terminé. Il vous a certainement permis d’en apprendre un peu plus sur la manière d’aborder des inconnus. N’hésitez pas à aimer et partager cet article. Parlez en autour de vous, cela fait toujours plaisir !
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