Le premier constat
Autrefois, la photographie était réservée à une élite ; des personnes cultivées et ayant réalisé de longues études. Avec la démocratisation des boitiers numériques, cette discipline est devenue extrêmement accessible. Je suis donc très souvent confronté à l’amateurisme, aux idées préconçues et à l’émergence du cliché selon lequel c’est l’appareil qui fait la photo….
Pourtant, la photographie est un métier complexe, dont la principale caractéristique est de traiter avec des particuliers, des professionnels, des personnes comme vous et moi, qui ont des attentes fortes vis-à-vis d’une prestation, mais dont les repères sont assez vagues en matière de photographie (style, qualités d’images, tarification …).
Le second constat
Le principal atout dans ce travail est basé sur les relations humaines… cela tombe bien, puisque je cherche, à travers mes clichés, à rendre le monde plus humain.
Tout comme vous, probablement, il existe des situations ou des gens qui m’intimident. Accueillir un groupe qu’on ne connaît pas, devoir amadouer un enfant qui refuse de faire des photos, cela arrive !
Quand je suis dans mon rôle de photographe, je suis conscient que, pour offrir un bon service, ce sera à moi de casser les malaises et d’aller vers les gens. Je dois prendre en main certaines situations même si, dans la vie privée, je suis plutôt réservé. Devoir passer outre sa timidité est très fréquent !
Le combat des préjugés
« Photographe, ce n’est pas un métier ! »
Beaucoup de personnes rencontrées pensent que mon métier est synonyme de passion et de plaisir, et non de travail, surtout lorsqu’elles-mêmes pratiquent la photo en loisir. Bien sûr, être photographe permet d’entrer dans l’intimité des gens et vivre des moments uniques avec eux, toujours dans une ambiance bienveillante.
De votre point de vue, il est difficile de vous imaginer tout le travail qu’il peut y avoir derrière une bonne photo. Cela induit beaucoup plus de tâches qu’une simple pression sur un déclencheur. Le temps de préparation, le post-traitement, la formation … bref, de la prise de rendez-vous avec le client jusqu’à la retouche, mais aussi toutes les actions à mener pour faire vivre une activité d’entrepreneur libre et indépendant; il me faut jongler quotidiennement entre les prises de vue, le référencement du site, les démarchages clients, le suivi et les tâches administratives.
« Tout le monde sait faire des photos ! »
Ensuite, nombreux sont les gens qui ne savent pas percevoir la qualité d’un travail photographique, et s’imaginent que leur oncle Edouard, parce qu’il a un appareil plus sophistiqué que la moyenne, saura faire le boulot aussi bien que moi.
C’est le genre de réflexions auxquels je suis régulièrement confronté et qu’il me faut combattre pour prouver le contraire. Drôle de défi !
Un enjeu vital
Et donc, vu le nombre astronomique de gens qui se prétendent désormais «faux-tographes» et face aux préjugés de certaines personnes, j’ai très vite compris trois choses :
- qu’il était difficile pour moi de me promouvoir en tant « qu’artiste », et non en tant que propriétaire d’un matériel performant…et donc de me vendre à des tarifs à la hauteur du travail effectué.
- qu’il était vital pour moi de monter en gamme, d’innover et de surprendre (dans mes offres), pour réussir à me démarquer des faux-tographes, peu compétents, qui proposent du bas de gamme. Réussir à réaliser de bien meilleurs clichés qu’eux, des images différentes de ce qu’on voit partout, afin d’obtenir un certain respect de la part des gens qui me suivent.
- qu’il est faux de croire que la photographie consiste uniquement à appuyer sur un déclencheur en mode automatique. L’achat d’équipement n’est pas une porte ouverte vers la création d’une nouvelle entreprise mais la première étape d’une longue démarche d’apprentissage. C’est pourquoi j’aborde la partie « formations » à la lecture de l’article suivant.
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